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Pratiquant et passionné par les arts martiaux sans frontières de styles, j'ai décidé de créer ce blog pour partager ma vision et ma perception du JKD.
Cela fait maintenant plus de 15 ans que je m’entraîne à un rythme régulier, alternant exercices physiques, pratiques,  mais également théoriques. Issu de courants divers, j’ai été très tôt attiré par l’esprit d’ouverture de ce concept ou la capacité humaine est d’avantage mise en avant au détriment du « style ».

Le JKD a pour objectif l’élévation du pratiquant, tant sur le plan physique que mental et peut etre par la même occasion un outil dans la réussite sociale. La perpétuelle remise en question de soi-même étant une des préoccupations majeures  de Bruce Lee

J’espère que ce site pourra vous guider ou vous apporter plus de lumière sur une dérivée possible.
Pour ma part et au risque de répéter et de plagier son auteur, c’est également grâce au JKD  et à sa pratique que j’ai pu construire ma vie et mon parcours professionnel actuel.

Ce site est donc en quelque sorte un hommage à ce génie du combat et à son héritage



Man Kin
mankin.tran@gmail.com

 

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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 10:52
En poussant ma réflexion sur l’art (cf : http://jeetkunedo.over-blog.com/article-4802675.html), j’ai cherché à approfondir ma compréhension sur une thématique ciblée qu’est le besoin de reconnaissance ou plus simplement la notoriété dans la pratique. La question que je me pose est la suivante : l’art doit il être forcément partagé (et apprécié) ou peut-il se pratiquer dans l’ombre, avec pour seul objectif l’épanouissement personnel ?
 
En effet, la situation est assez contradictoire surtout entre le discours affiché et le contenu.
A mon sens, une des raisons de cette contradiction est dû à l’ego. C’est un caractère propre à l’être humain et dans ce contexte, l’explication se traduit par le fait de vouloir montrer aux autres notre supériorité en termes de capacité de maitrise et d’expression du corps, un résultat de plusieurs années d’entrainements passés dans la souffrance, la sueur et la solitude ce qui est en quelque sorte une revanche sur le temps investit dans ce labeur et le fait d’être physiquement plus fort que son prochain.
Paradoxalement, l’art martial nous apprend à être humble, discret, respectueux et même silencieux. Ne réagir qu’en cas de nécessité absolue, comme le rappel si bien le dicton : « The art of fighting without fighting», également reprise par le fondateur de l’aïkido ou du défunt Bruce Lee.
Si l’on se limitait qu’à ces deux aspects, la question serait vite résolue : on dira juste que le deuxième point amènera à contrôler le premier. Un peu manichéen et simpliste.
 
Cependant l’art martial est supposé amener à une compréhension de soi, et par conséquent de son art. L’art martial apporte l’évolution mentale et intellectuelle pour ses pratiquants.
Pour rappel les plus grands artistes martiaux ont ainsi crées leurs propres styles à partir d’enseignement figé ou d’observations naturelles. Ces génies, tous devenus de grands maitres, ont ajouté une touche personnelle ce qui les ont distingués de leurs prédécesseurs et de leurs courants initiaux. On note la naissance de styles dans le style : en Karaté (shotokan, wado ryu, gojo ryu…), en Tai chi chuan (chen, yang, wu …). Et ensuite, si leurs arts ont pu survivre jusqu’en 2007, c’est que ces génies ont formés beaucoup de disciples, qui à leur tour ont transmis leur connaissances.
Je comprends tout à fait ces grands maitres qui ont développés leurs arts car persuadés de la supériorité de leurs styles, mais aussi de leurs compréhensions, visions et surtout de l’efficacité et l’ingéniosité dont on pouvait en jouir une fois la théorie maitrisée.
De même que pour le bouddhisme, avant les moines et autres lieu de cultes, le prophète est parti émanciper sa voie, sa vision et surtout sa perception ... par lui-même. Ainsi tout créateur souhaite montrer, développer, faire admettre et surtout faire apprécier son chef d’œuvre à une population de masse. Pour cela, il lance des défis, propose des débats, il casse des dojos (pour les extrêmes), il recrute pour répandre et assurer sa descendance. On raconte que l’auteur du Kyokushinkai était un véritable combattant, terrassant dojos sur dojos … alors comment réconcilier l’image ou la vertu des arts martiaux qui imposent que le pratiquant soit humble, et surtout que son entrainement doit être avant tout personnelle et secret ! On s’entraine d’abord pour soi, pas pour pesuader les autres. Bien entendu, d’autres l’ont fait dans ce sens : c’est ainsi le cas de Miyamoto Musashi qui n’a écrit son ouvrage que vers la fin de sa vie.
 
Au final, qui sont les plus grands artistes ? Ceux qui ont marqués ou ceux qui n’ont jamais voulu communiquer ? Peut-on éternellement s’entrainer dans l’indifférence et l’incompréhension des autres ? Si Bruce Lee s’est mis dans le cinéma, c’est selon l’intéressé un excellent canal de communication, voire le meilleur pour imposer son art qu’est le Jeet Kune Do au grand public (cf. Le Jeu de La Mort).
Bien évidemment, je ne me prétends pas a la hauteur de ces illustres grand maitres, mais en tant qu’être humain, en tant que pratiquant, cette idée m’intrigue et m’interpelle.
La réflexion commence …
 
 
 
 
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